Life in hobart – Tasmania: Photos et vie d’ailleurs

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Sat
28
Feb '09

Tassie 3# Samedi 28 F̩vrier РMount Wellington

Il est 19 h, j’écris ces quelques lignes au bord de la plage, un manchot qui me regarde sous un fond de Tito Puente. Je pense que le décor est idéal, n’est-ce pas ? Je reviens tout juste d’un barbecue organisé par une communauté bahaï (une des religions iraniennes interdites) dont un de mes colocataires, Salman, fait parti. DSC_1117.jpg Ambiance super sympa, des gens accueillants qui ne souhaitent que de faire plaisir, bonne nourriture, je ne demande pas plus ;) . Depuis le début de la semaine, je ne vis plus qu’avec A$20, à peu près 10 €, je m’en sors pas trop mal je trouve, entre les barbecues gratuits, les pizzas que me ramène mon colocataire et mon maître de stage qui m’invite au restaurant, je réussis à survivre. C’est juste une période transitoire, j’attends ma première paye qui devrait arriver la semaine prochaine, et forcément entre la location de la maison et le reste, l’argent que j’ai ramené de France est parti assez rapidement. Que dire de ces derniers jours, j’aimerais tellement faire plaisir en disant que je m’ennuie, cela permettrait à certains de ne pas se ronger les ongles, ou encore de se jeter sous un train (il se reconnaîtra, je pense), mais non, il en est tout le contraire.

J’ai enfin acheté la semaine dernière quelques cartes « IGN » du coin, Mount Field (un parc national à 80 km d’Hobart, où l’on peut faire du ski en juillet), et le secteur de Mount Wellington, c’est-à-dire la montagne qui domine Hobart. Les cartes tasmaniennes sont profondément nulles, même si les Tazzie maps rehaussent le niveau (je ne peux pas en dire plus, j’en ai déjà bien trop dit, une petite recherche sur Google aidera à la compréhension)! Elles sont très mal découpées, ils vendent par exemple plusieurs cartes dont 5% de la surface correspond à de la côte, le reste étant l’océan. Les falaises ne sont pas représentées, les sources d’eaux quand ça leur chante… et une carte 1:20 000 n’est pas plus détaillée que la 1:100 000, un comble. Bref, c’est très loin du niveau de L’IGN  Avec les colocs, nous sommes partis faire une toute petite randonnée en montagne, ils étaient assez pressés, le deal étant qu’ils m’accompagnent durant quelques heures, me laissent en montagne, et que je me débrouillerai pour revenir le lendemain, il était hors de question que je ne bivouac pas là bas. Le dernier bivouac datait de mon hivernale de décembre dans mon trou à neige (ah les Pyrénées !!!). Il est impressionnant de voir un si grand changement de flore en si peu de hauteur. Alors que le bas Hobart est très aride, en montagne, j’ai été stupéfait du changement radical de la végétation en l’espace de quelques dizaines de mètres seulement ! On passe d’une végétation sèche et aride, à une forêt luxuriante et humide, telle une vraie jungle infranchissable, puis à un maquis multicolore au sommet parsemé de blocs ambrés, de tailles d’Homme, dans la zone appelée « dead island – l’ile mortelle ». DSC_0459.jpg DSC_0489.jpg Stitched Panorama

Mount Wellington

Pendant ces deux jours, j’ai été bluffé par les paysages, mais aussi par les lois et règles: il est interdit de marcher en dehors des sentiers, ce que j’ai respecté bien entendu ;) . Certains sont interdits d’accès, car ils mènent à des sources qui alimentent directement la ville, et sans aucun traitement. Mon but du weekend était de passer par une sublime cascade « Wellington Falls » dans un cirque de roches de dolérite (dolorite en anglais, roche magmatique intermédiaire entre le gabbro et le basalte), puis par un site d’escalade « the Organ Pipes » qui comme son nom l’indique ressemble aux tuyaux d’un orgue, et enfin de finir au sommet. Dès les premières minutes de marche, nous sommes tombés sur un long serpent, qui a vite pris la poutre d’escampette (il faut savoir que l’Australie compte parmi les serpents les plus dangereux), puis sur un échidné, sorte de porc épique à longue trompe qui se nourrit d’insectes. Mes colocataires lui ont couru après pour le voir, le pauvre était terrorisé, je ne m’étendrai pas plus, mais ça m’a un peu saoulé. La première journée s’est très bien passée, pleine d’émerveillements, de pierriers, de fougères gigantesques… mais le terrain n’était pas propice au camp (pas de place pendant 6 heures) et la nuit fut tellement humide ! J’avais emmené mes chaussons d’escalade espérant trouver quelques blocs d’entrainement, mais en vain. Du haut du Wellington, le panorama est tout simplement unique, difficilement descriptible. De minces étendues de terre émergeant d’un peu partout, de l’océan qui s’y infiltre en masse ainsi que des lagunes, une parfaite osmose entre Terre et Mer sur des dizaines de kilomètres, le tout sous un soleil radieux. Le haut est un véritable désert de basse végétation. J’étais parti en hors sentier, puis au loin j’ai pu voir une sorte de ponton d’une trentaine de mètres sur lequel les gens marchaient afin de ne pas abîmer cette fragile flore, tout en pouvant l’admirer. J’ai tout de suite compris que ce que je faisais était interdit, me disant qu’ils seraient capables d’avertir un garde, je fis marche arrière, et dix minutes plus tard alors que je mangeais tranquillement à l’ombre d’un rocher, un hélicoptère passait au-dessus de moi, simple coïncidence bien sûre, mais c’était bien drôle. Stitched Panorama DSC_0844.jpg

J’ai réussi à me faire prendre en stop par des Écossais qui m’ont déposé juste devant chez moi, il y a pire comme moyen de transport. Ces Écossais faisaient un tour du monde, et restaient quelques mois sur l’île. C’est incroyable le nombre de gens que je rencontre qui voyagent pendant de longues périodes. Beaucoup des Aussies que j’ai rencontrés ont visité de l’Europe plus que moi (je n’ai pas fait grand-chose non plus), les années sabbatiques ne sont pas mal perçues comme c’est le cas en France, mais plutôt signe d’une prise en charge pour un épanouissement personnel. D’ailleurs, ils y sont quasi encouragés par la manière dont ils peuvent avoir leurs vacances, c’est-à-dire pouvoir prendre tant de mois d’affilés (avec solde ? À vérifier) tous les x ans.

À peine de retour, le flickerfest, un festival de court métrage m’attendait au centre-ville. Ce fut un weekend en somme bien chargé, puisque le samedi matin avant d’aller en montagne je suis parti me promener au marché de Salamanca. Je m’attendis à tout sauf à ça. C’est un marché hebdomadaire, une des attractions majeures de toute l’ile. 10 fois plus grand que le marché de Noël de Toulouse, des joueurs de percussions, de cornemuses en kilts, des jongleurs …. Et bien sur des marchands. J’attends mon salaire avec impatience ;) .

La semaine qui vient de passer l’a été sous le signe de la fête et de rencontres. Entre mon colocataire malaisien qui a tenté de me bourrer avec son vin rouge australien à 14.5 ° ( une norme par ici), le club d’escalade que je viens de rejoindre (la même bande que ceux de la première party), un jeune de mon âge qui revient d’un an à Dumont d’Urville (antarctique), un groupe de potes que j’ai rencontré pendant une grosse soirée d’intégration à la fac, des Français de la fac, des Français en van, et encore des Français, les barbecues… autant le dire, ça n’arrête pas. Les gens vont naturellement vers les autres, et dès qu’ils voient quelqu’un de nouveau, ils viennent se présenter. J’ai d’ailleurs pris la résolution de demander le prénom des personnes que je rencontre, mais de ne pas écouter la réponse, c’est beaucoup plus simple ainsi, il y en aurait tellement à retenir !! J’ai aussi pu récupérer un téléphone portable, qui est quand même bien plus pratique que d’échanger des emails sur les bras ! Ce que j’aime bien dans cette ville, c’est de revoir par hasard les amis au marché, à un festival de jazz, concert en plein air…, qui donne un caractère bien humain à cette ville à la population quand même importante. Hobart, comme de nombreuses villes australiennes, est très étendue en surface. Pas d’immeuble, sauf pour le Casino ;) , seulement des maisons le plus souvent mitoyennes, avec un petit bout de jardin, la constituent. Par contre au niveau du littoral, c’est assez exagéré, la loi semble inexistante. Je me promenais vers Battery Point, quartier au bord de l’estuaire, il n’y avait que des maisons magnifiques avec vérandas au bord, leurs pontons personnels, et de temps en temps un mur de tôle difficilement franchissable si l’on ne veut pas finir mouillé.

J’avais parlé dans mon dernier message des vielles voitures, et c’est vrai que je trouve toujours autant la classe de se faire doubler par une vielle Ford dont le pot d’échappement claque telle une Harley, une Américaine, ou encore de voir une vielle deudeuche avec un kayac sur son toit. Mais les plaques d’immatriculation me dérangent. DSC_1177.jpg Elles sont toujours composées d’une petite phrase sympa « Tasmania, the way of life », «Tasmanie, holiday isle », « Tasmania, explore the possibilities », donc jusque-là ça me va, mais j’ai appris que la mascotte dessinée à côté est un tigre de Tasmanie « tazzie tiger ». La rumeur laisserait croire qu’il n’en reste plus qu’un dans la forêt vierge du sud-ouest, la vérité est qu’il a été énormément chassé par la population (au même titre que les aborigènes). Il était auparavant sur toute l’Australie, mais a disparu du continent à cause de la concurrence avec le Dingo. Quoi qu’il en soit, je trouve un brin hypocrite de mettre ce que l’on a tué en symbole. Ils n’ont pas dessiné d’aborigène sur le drapeau national que je sache.

Il y a du remue-ménage dans la maison. L’un des deux Malaisiens, Kieth, est parti lundi, et vient d’être remplacé par un autre (interchangeable), Ken. Le nouveau m’a impressionné, il a débarqué de l’avion à 15 h, et embaucha avec Joel, l’autre coloc, à 17 h dans la pizzeria. 2 heures pour trouver du boulot dans un pays étranger, c’est un exploit ! C’est vrai que le taux de chômage n’est pas bien élevé par ici, 2%. Et on vient de récupérer Tony, un gars qui a bien bougé à travers le monde, mais qui s’est surtout fait bouger par sa copine ;) ! On rigole bien. Sinon, j’ai fait une grosse boulette, Salman n’est pas Américain, mais Australien ! J’avais du mal comprendre !!

N’hésitez pas à me dire ce qu’il se passe en France. Je suis complètement autiste en ce moment. À part Sarkozy qui dit que les chercheurs sont des feignants, et qu’il faut que les Français boivent du vin, je ne sais pas grand-chose sur les manifestations des étudiants : le 20 minutes n’est pas exporté par ici, vous comprenez ?

Hasta luego

P.-S. Le temps que j’écrivais, il me fallut partir prendre une glace à 0.25 € pour avoir un accès à internet et poster le message, qu’est ce que je ne fais pas pour vous.

Wed
18
Feb '09

Tassie 2# Mercredi 18 F̩vrier РHoliday Island

Les derniers jours ont été bien chargés, dès jeudi j’ai pu goûter aux joies du vélo en ville, à contresens, sur la highway, rouler à gauche, et freins avant et arrière inversés : il faut faire bien attention à ses automatismes. Pour les cédez le passage, ou encore en tant que piéton, on regarde toujours du mauvais côté (et je ne suis pas plus bête qu’un autre !!!). Énormément d’étudiants viennent de pays d’où l’on roule à droite, et l’Université a pris la sage décision d’écrire sur les passages piétons de regarder (euh c’est comment déjà ;) ) à droite puis à gauche. Un autre truc bien marrant : le bip bip  (le même que celui dans la série LOST) présent sur chaque passage clouté et assez fort pour qu’un sourd l’entende et qui s’accélère dès que le fatidique feu rouge se rapproche. DSC_9869.JPG

Vendredi après midi, pot d’accueil au labo. D’après ce que j’ai compris, la mentalité vis-à-vis de la hiérarchie est beaucoup plus souple, plus cool et la critique mieux perçue, qu’en France. Par exemple, il y avait une affiche sur chaque porte représentant le directeur avec un chapeau pointu de sorcière, marqué dessus « Murge vendredi », bien sûr il s’est pointé avec ce même chapeau et avec le sourire et la bonne humeur. La vie ici n’est pas trop stressante, on vit très bien sans forcément beaucoup d’argent. Tout le monde ici fait des activités sportives, l’une d’entre elles : la régate du mercredi et dimanche, office de sport local tel que le cricket ou encore l’underwater hockey (hockey sous l’eau en piscine). Il y a aussi beaucoup de gens qui font de l’escalade et de la randonnée. Hobart est traversée en son milieu par une large rivière (l’estuaire), et le Tasman bridge permet de relier les deux bouts. Certaines personnes traversent chaque jour la rivière en Kayak pour aller au boulot : si ce n’est pas la classe! Les Parisiens eux se contentent du RER. Bon, j’avoue, je ne fais pas aussi bien, je passe juste par le bord de mer en vélo !

D’ailleurs en parlant de randonnée, leur système est bien différent du nôtre. En France, les chemins de randonnée résultent essentiellement du pastoralisme. En Tassie, les chemins dans les parcs nationaux sont crées et entretenus par les gardes, il faut donc payer un passe d’environ A$90 par an je crois, à peu près 45€, et chaque détenteur du passe peut faire rentrer beaucoup de monde avec le sien. Concernant l’Overland Track, considéré comme le plus beau GR du monde, il faut réserver pour y rentrer. Et ce, tel que pour le week-end prolongé de Pâques tout est déjà complet. Il se fait normalement en 5 6 jours pour seulement 65km. Ça me semble bien surestimé ! Donc, je vais essayer de le faire sur 2 jours, voir 3 d’ici quelques semaines pendant un simple week-end (il y a de la place ;) ), ça peut le faire, j’ai traversé les Pyrénées à pied quand même lol !!

J’ai commencé à éplucher les annonces, jeudi dernier, à la fac pour un logement : pas mal d’annonces marrantes, entre celle qui ne veut qu’une végétarienne, les autres qui ne veulent que des chinois ;) , j’ai visité une maison vendredi à Patrick Street (rue très pentue), dans la city, et là le bluff. Entièrement rénovée, peinture propre, moquette nickèle, salle de bain avec une sorte de jacuzzi ainsi qu’un petit jardin pour y faire le barbecue. Mais le plus important : le radiateur dans la chambre ! L’isolation a l’air OK contrairement aux autres maisons. Les gars qui m’ont fait visiter la maison sont super cool et ils commençaient à peine le déménagement, Joel le Malaisien et Salman l’Américain. Salman fait de l’escalade et de la randonnée, ça ne pouvait que coller! Il n’y avait pas que moi qui visitais, ils m’ont donc donné leur réponse samedi, et dimanche soir j’emménageais. J’ai eu le droit à une chambre bien lumineuse et deux fois plus grande que ce que j’avais à Toulouse. Et pour clôturer le tout, nous avons une pièce Home Cinema ;) . L’ambiance est cool, je suis à 15 min à peine en vélo de la fac. La mentalité est là aussi beaucoup mieux, beaucoup plus basée sur le bon sens et la confiance. Souvent, il y a un locataire principal qui s’occupe de toutes les démarches : internet, gaz, électricité, meubles, vaisselles…. Et les colocataires lui reversent directement l’argent qu’il faut. Tout n’est pas rose, pour internet et l’électricité, c’est assez folklorique, ça laisse imaginer ce que peut être le résultat de la privatisation d’EDF en France. Ici il faut recharger ses unités d’électricité avec un truc du genre mobicarte: donc si plus d’unités, pas d’électricité. Mais il ne faut pas trop se plaindre, on a le droit à une recharge d’urgence de A$10. Quant à internet, il se paye en fonction du débit et du téléchargement que l’on souhaite (regarder une vidéo sur YouTube consomme donc du crédit). Le système n’est pas forcément mieux, ni pire, tout le monde y trouve son compte, et je n’ai toujours pas vu de clochards dans les rues (il faudrait d’ailleurs que je me renseigne à ce sujet).

Un sujet que tout le monde meurt impatiemment d’entendre parler : et l’alcool, de qu’est ci qu’il en est ti bien ?? J’ai été invité à manger chez mon maître de stage australien, et j’avoue que le vin local n’est pas mal. Mais qu’est-ce que c’est cher . Une bouteille de vin coûte facilement l’équivalent de 25 €, le pack de 6 bières un minimum de 10 €. J’ai été à un concert en plein air à Salamanca (avec un hommage aux victimes de Victoria), et les bières au bar y coûtent moins cher : c’est quasiment une vérité générale, il vaut mieux boire un coup en ville que chez soi. Je ne sais pas quelle est la tolérance pour l’alcootest, mais sur chaque bouteille est dessiné un petit logo sur la quantité que l’on peut boire pour ne pas être en infraction (une bière de 33cl est égal à 1.5, sachant que 2 est la limite) : je crois que le but est de dépasser la limite si j’ai bien compris. Entre vendredi et ma party de samedi soir, j’ai pu que constater que les gens sont bien accueillants à tout âge ;) , même la gamine de 17 ans venait me voir pour danser alors que je faisais des photos du saxophoniste, et la chanteuse me demandait en dehors de son micro si j’étais italien ! En même temps, c’est bien compréhensible, la ville est petite, les gens qui sortent sont souvent les mêmes, et le french accent fait fureur il parait.

Samedi soir, première party, on m’a dit que les fêtes dans le coin commençaient tôt, donc je me suis pointé vers 19 h. Quand j’ai débarqué, je ne connaissais personne (le gars qui m’avait dit de venir n’est pas venu ;)   ). La deuxième personne qui me dit bonjour était vêtue (de pas grand-chose) de cuir, avec des pics, un masque sadomasochiste et était en train de couper les tomates avec un énorme couteau. Et la je me suis dit « mais qu’est ce que je fous là »  lol! Forcément, la soirée était légèrement costumée et quelque peu déganté dont la phrase culte était celle tirée du film Mad Max, avec Mel Gibson « nobody will get out alive!! – personne ne sortira vivant d’ici !!». une trentaine de personnes dans le jardin, dont une bonne douzaine de grimpeurs, un bon petit feu et plein de gens à qui parler : totally awesome! Mon déguisement ne fut que sous le couvert d’un simple chapeau. Pas mal de monde se couvre la tête en Tassie à cause des UV beaucoup plus violents qu’ailleurs (il y a beaucoup de cancer de la peau, du coup les gens se protègent). Le retour en vélo avait tout de suite une autre perspective, et le réveil du matin avec non pas un chapeau, mais une barre sur la tête. DSC_9977.jpg

Clifton Beach

On ne va pas en Australie sans faire du surf ! Samedi, direction Clifton beach sous un soleil radieux. Par contre, l’océan n’est pas très chaud pour l’été. La combinaison 5mm ne se fait pas de trop. J’étais avec deux Français à bord d’un vieux combi Mercedes hippy à écouter le dernier album des « fatals picards », en import s’il vous plait ! Ça en jette. Martin, le pilote de l’engin, a méchamment coupé la route d’une voie rapide à une voiture, et son passager nous a simplement fait un signe du pouce en nous doublant avec le sourire du style: vous faites n’importe quoi avec votre camion, mais je vous aime bien! Quand je dis qu’ils sont cool ces Tassies. Bon le surf, ce n’est pas encore ça. Mais j’y retourne la semaine prochaine: départ genre 6 h du matin pour une session jusqu’à 9 h et boulot juste après. Il paraît que les meilleurs vagues sont celles du matin (certainement la brise de terre de la nuit encore influente). Et sinon t’as fait quoi toi ce matin? Bah moi j’ai été faire du surf avant le boulot! Normal! DSC_9914.jpg

Sinon, oui je bosse quand même. Faut pas croire. Mon glacier me prend pas mal de temps et surtout m’intéresse énormément, je commence à bien connaître la géographie de l’antarctique, son histoire, ses premiers explorateurs… L’histoire de l’antarctique est très présente à Hobart. Beaucoup de laboratoires et d’instituts lui sont consacrés, Dans le Jardin botanique d’Hobart, il y a une pièce froide consacrée à la végétation unique présente sur l’île Macquarie, aux portes de l’Antarctique. Je n’aurai pas la chance d’aller en Antarctique cette année, j’ai déjà les 6 derniers mois de l’année de prevut, mais si je me démerde bien et que j’arrive à faire une thèse en glaciologie, ce serait peut-être possible. On rentre dans le domaine de la spéculation et du rêve, mais quand mon maître de stage me montre une de ses vidéos en hélicoptère où il survole une faille de 300 m de large, où la banquise s’est installée, entre le glacier que j’étudie, pendant 10 km, ça ne peut que faire rêver.

Je l’avais dit dans mon précédent message, il y a énormément de vielles voitures ici, mais ça ne veut pas dire qu’il n’y en a pas de plus récentes. Pas mal de raisons à ceci, le contrôle technique tasmanien est le plus tolérant de l’Australie, et l’assurance voiture n’est pas obligatoire. J’ai pris pas mal de plaisir à prendre en photos ces déesses (petit jeu de mots pour la forme). La plus populaire des voitures est le style Subaru longue en break avec les barres à l’avant comme pour les 4*4: une voiture utilitaire avant tout. C’est anecdotique, mais je trouve vraiment que ce que l’on voit dans la rue, à savoir les voitures, reflète vraiment une bonne partie de l’état d’esprit des gens.

Thu
12
Feb '09

Tassie 1# Jeudi 12 Février – D’Entrecasteaux

Hi mates
Ca y est me voila à l’autre bout du monde, avec un clavier qwerty et sans accent. Après mon premier vol vendredi après-midi de Toulouse, l’odeur d’ail dans l’avion pour Hong Kong, je suis finalement arrivé à Hobart, Tasmania, dimanche sous un beau ciel bleu ! Mais trois jours de transports ne se résument pas ainsi ! J’ai pu me bourrer la tête de tous ces films que je n’avais jamais eu l’occasion de pouvoir voir : en tout et pour tout, pas moins de 8 films m’ont empêché de dormir. Puis les nombreuses fouilles, les longues heures d’attentes à l’aéroport, la paire de chaussettes offerte par la compagnie aérienne Qantas, et surtout la douane me demandant où était caché mon foie gras, m’ont bien occupé. Mon maitre de stage français, Benoit, était venu me chercher à l’aéroport. Lunettes de soleil et casquette pour lui, short et claquettes pour les Tassies et jean troué style grunge pour moi. C’est sûr, je venais de sortir de l’hiver.
Le paysage et la faune ne sont pas du tout ceux auxquels je m’attendais : un paysage aride, des eucalyptus de partout, des senteurs que je ne connaissais pas, et ces oiseaux !!! Perruches, perroquets,cacatoès et Kookaburra (son cri est similaire à un rire moqueur) … (J’ai déjà fait beaucoup de photos, mais mon PC ne marche plus, donc pas de possibilité de les traiter). Sur la route qui nous séparait de chez lui, à North Hobart, il m’expliqua mon judicieux choix d’être venu ce jour puisque le lendemain était un public holiday (jour férié). Le stage commençait d’une façon assez rude ! Après un bref passage à la plage de seven mile beach, endroit où j’irai peut être faire du surf samedi, nous sommes passés par le Queens Domain: Un endroit assez magique, une colline d’où l’on domine une bonne partie d’Hobart, avec le majestueux Mont Wellington  (qu’il faut que je grimpe prochainement), et tous ses oiseaux qui ne s’affolent pas lorsque l’on est a moins de 3 m. DSC_0028.jpg

Cette ile est un véritable petit paradis pour les sports de plein air: surf, planche à voile, kayac, kite surf, de nombreuses falaises pour l’escalade, plongée, VTT, randonnée… et j’en passe. Par contre au niveau culturel, c’est beaucoup moins riche qu’en France. J’ai donc un beau petit panel d’occupations : il me faut aller à Craddle Mountain (magnifique), faire l’Overland track (75 km de chemins en plein cÅ“ur de la Tassie), Mount Field …  Et s’il neige assez tôt dans la saison, je pourrai même peut-être faire des raquettes et du ski en juin (et peut être juillet si je reste plus longtemps que prévu ;)    ) .  L’ile est pleine de wallabies de toutes tailles, d’opossums… sur le bord de la route (donc morts). Il y en a plus que nos lapins français.

Arrivé à North Hobart, des amis sont venus boire l’apéritif et moi avec mon Jetlag (décalage horaire) je commençais à pas mal subir. Benoit me montra ma chambre en attendant que je me trouve quelque chose, mon nouveau vélo ainsi qu’un casque (obligatoire ici) qu’il venait de m’acheter! Trop trop sympa.

Bruny Island
Le lendemain (lundi), nous sommes partis dans un parc national, Bruny island (première terre tasmanienne que James Cook découvrit, je crois, à vérifier), juste à l’est d’Hobart. DSC_9451.jpg En plus d’être superbe, Bruny Island est le seul endroit au monde où l’on peut y voir des wallabies albinos, blancs avec les yeux rouges.  La forêt y est très dense et haute. Après avoir pris le ferry pour rejoindre l’ile, nous avons fait une croisière le long des cotes tasmaniennes (le dernier passage obligé pour aller en antarctique), en la compagnie de dauphins, phoques, Sooty Oystercatcher, aigles de mer…..  Nous avions eu un temps magnifique, puis d’un seul coup, un énorme rideau de pluie arriva sur nous. DSC_9591.jpg A partir de ce moment, j’ai compris ce qu’est le climat en Tassie : alternance de pluies et de très beau temps dans la même journée : “If you don’t like Tasmania climate, just wait 5 minutes!”, si tu n’aimes pas le temps tasmanien, attend juste 5 minutes ! Et c’est tellement vrai. Après pas moins de 300 photos dans la journée, un bon repas nous attendait > sweet potatoes  au barbecue. Un Australien sans barbecue n’est pas un Australien : à tel point qu’il peut y en avoir au milieu de nulle part sur des sentiers de randonnées! DSC_9734.jpg
Depuis mardi je suis en stage à l’université de Tasmanie, UTAS, juste au bord de l’océan. La ville est typique des nouvelles villes, rues perpendiculaires et parallèles. DSC_9874.jpg On se croirait vraiment à San Francisco avec des ruptures de pente impressionnantes, largement plus que 20% , vu que les routes ne sont pas en lacets. Le chemin le plus court n’est pas le plus rapide, et ce, surtout en vélo. Beaucoup de voitures sont peu récentes, vieilles Mustang, Ford… : celles des feuilletons à la Starski et Hutsh. Couplé avec ces boulevards à la San Francisco, on s’y croirait vraiment !
En ce qui concerne la vie de tous les jours, on ouvre un compte en banque en 15 minutes sans rendez-vous, l’alcool s’achète dans des supermarchés dédiés, les Bottle-o, et est interdit dans les supermarchés alimentaires. La communauté française et internationale (surtout asiatique) est très présente dans la section recherche de la fac. Je ne suis pas le seul frenchy qui va faire craquer les Tasmaniennes. Moi qui pensais que la Tasmanie n’était pas connue de beaucoup, ou peut-être que tous ceux qui la connaissent y vivent :) . Bon en tout cas j’ai énormément de chance d’être ici. Le coût de la vie ne semble pas trop élevé. Les maisons n’ont pas de radiateur, de chauffage, et ne sont pas isolées, avec des trous énormes sous les portes, fenêtres… : à la guerre comme à la guerre.

J’ai pris pour la première fois mon vélo ce matin pour aller en cours (parce que oui j’en suis un petit peu), et c’est loin d’être facile d’oublier ses automatismes a vouloir rouler à droite : entre les routes a sens unique, les boulevards et tout… un gars m’a clairement dit qu’il ne fallait pas que je roule au milieu si je ne voulais pas que l’on me rentre dedans, mais quand on est français, tout passe beaucoup mieux ;)   . Pour un début je suis bien occupé, et samedi, j’aurai le droit à ma première “Tazzie  Party” .

Bon, je pense avoir fait pas mal le tour, j’ai certainement omis de dire quelques détails, mais ce n’est pas comme si je restais peu de temps sur l’ile.

À bientôt , Cheers